CLEO Magazine

Est-ce que vous revenez ici souvent ? 

Je reviens aussi régulièrement que je le peux. Cette année a été plutôt bonne puisque ma famille est venue plusieurs fois à LA, ce qui est une première. J’ai déménagé ici il y a trois ans et je faisais les allers-retours sans arrêt quelques années avant ça. Donc c’est vraiment la première fois que j’avais les gens que j’aime avec moi ici et c’était génial de pouvoir leur montrer où je vais et toutes les choses de ce genre.

 
A quel point cela a été dur la première fois quand vous avez débarqué à LA en tant qu’acteur ? 

Très dur. Parce que les premières années, quand je faisais les allers-retours, c’était différent, vous avez toujours un billet de retour dans votre poche donc vous pouvez rentrer quand vous voulez. Mais c’est frustrant et un travail tellement difficile, il y a tellement de gens que vous devez rencontrer. Je n’ai réussi à rien tant que je n’avais pas bouclé ma dernière valise et pris un aller simple et me suis finalement décidé. La première année a été très difficile pour moi et il y a eu beaucoup de moments où j’ai eu envie de tout laisser tomber et de partir. On a taggé ma voiture et on m’a volé des trucs que j’avais dans un garde-meuble, cela avait pas mal de valeur, et toutes ces choses se passaient et je me disais, « Qu’est ce que je fais ? ». Donc il y a eu plusieurs fois où j’ai eu envie de raccrocher mais les gens qui m’entourent, mes amis ici et à LA, me rappelaient sans cesse que c’étaient ces mois qui allaient déterminer l’homme que je suis. Ca a payé.

 
Qu’est ce que ça fait de participer à un film (August Rush) qui a un casting aussi fantastique ? 

J’ai lu le script et j’ai su qu’il fallait que j’en fasse partie. Je sais que ça à l’air cucul mais je me disais « Je ferais tomber toutes les portes pour obtenir un rôle dans ce film », parce que le script était vraiment génial. Kirsten Sheridan, la réalisatrice et scénariste, son père est un des réalisateurs préférés, c’est véritablement un génie. J’ai aussi une véritable affinité avec la musique (qui est un élément de l’histoire), ce n’est pas quelque chose à laquelle je suis vraiment bon mais j’adore vraiment ça. Et je me suis retrouvé à jouer de ma propre guitare dans le film et j’ai appris chaque chanson que j’ai joué.

Je me suis présenté pour le rôle principal, qui est le personnage de Jonathan Rhys Meyer, mais au final, je ne suis pas quelqu’un de connu et il leur fallait quelqu’un de connu pour le rôle principal. Je me suis tellement donné à ces auditions et j’ai enregistré deux chansons et je les leurs aie jouées et j’ai fait trois pages de chant avec le pur accent irlandais de la campagne, donc ça a été beaucoup de travail pour mettre un pied à l’intérieur, mais une fois que j’ai eu le rôle, Kirsten et moi nous sommes bien entendus tout de suite et elle a développé le rôle et l’a rendu trois fois plus important qu’il ne l’était au départ et elle l’a vraiment étoffé pour moi. Je n’étais pas sur, parce que j’ai du accepter un contrat de location « local » qui est une sorte de contrat avec Warner Bros dans lequel il fallait que je me trouve un logement et être à New York pendant 4 mois, vous faites vos calculs, on ne fait pas beaucoup d’argent sur un film comme celui-là mais pour l’avoir sur son CV, ce sont des sacrifices que l’on fait.

Jonathan Rhys Meyer joue votre frère dans August Rush.Quel genre de personne est-il ? 

Il est plutôt du genre mannequin, beau garçon et moi je suis ce type australien, poilu et je me disais, « Ca ne va jamais marcher ».

Mais nous nous sommes très bien entendus. Nous jouions de la musique ensemble toute la journée et sortions ensemble le soir.

 
Est ce que c’est dur de voir Holly jouer des scènes de baiser ? 

C’est une situation pas très agréable mais le fait est qu’il y a 50 membres de l’équipe de tournage autour de vous, une perche qui va jusqu’à vos fesses et une caméra sous votre nez, donc ce n’est pas vraiment très excitant.

 
Qui étaient vos idoles  étant enfant ? 

Iron Maiden, Johnny Depp et Monkey Magic (personage de dessin-animé), ma mère m’avait fabriqué la couronne en or que Monkey avait l’habitude de porter.

 
Avez-vous des bêtes noires ? 

Les gens qui croient toujours au système des classes sociales et ceux qui pètent  mais ne le reconnaissent pas.Et l'autre chose que je déteste c'est quand les Australiens parlent comme ça "Oz-Tray ya" ( au lieu de Oz-tray-lia).

 
Est-ce que c’est frustrant qu’il s’écoule autant de temps entre le tournage et la sortie d’un projet ? 

J’aime beaucoup le théâtre parce qu’il y a cette satisfaction et cette reconnaissance immédiates. Dès les deux premières minutes à marcher sur la scène, il y a un public pour vous répondre et vous sentez l’humeur de ce public. C’est tout à fait autre chose quand vous tournez un film. Tout ce temps passe et vous gagnez en expérience et vous changez tellement en tant que personne. Donc ça peut-être un peu effrayant à cet égard et puis vous avez des obligations à la sortie, aller se montrer et faire du soutien et de la promotion. J’essaie de voir tous les trucs dans lesquels je suis au moins une fois, mais je ne suis pas très à l’aise pour ce genre de choses. Je trouve ça accablant.

 
Qu’est ce que vous aimez à LA ? 

J’aime beaucoup le temps parce que je peux faire de la moto toute l’année.

 
Vous êtes un fan de moto ? 

Oui, tout à fait. Les studios détestent ça. C’est simplement quelque choses que j’ai toujours aimé.

 
Est-ce que vous avez un endroit favori ? 

J’ai beaucoup d’endroits favoris. J’aime être proche de tellement d’endroits propices aux escapades différents, ça ressemble à l’Australie de ce point de vue là. Il y a quelques mois, j’avais de la famille à mon appartement, qui se trouve dans la zone de Beverly Hills dans le West Hollywood, et nous avons pris l’autoroute et en une heure et demie nous nous sommes retrouvés dans le plus beau paysage alpin au Lac Arrowhead, au milieu du lac à pêcher. Ensuite nous avons pris la voiture quelques jours plus tard et nous étions tous emmitouflés parce qu’il neigeait. Nous avons continué un peu et nous étions au milieu du désert, à nager dans la piscine. C’est fou de pouvoir faire ça

 

Mais il m’a fallu beaucoup de temps pour m’habituer à LA parce qu’il y a beaucoup de chirurgie esthétique, beaucoup de sexe, et tellement d’étalage. Alors que l’Australie est différente, nous ne cédons pas à ces conneries. Je trouve cela plutôt dérangeant mais j’en suis au point où vous vous branchez là-dessus.

 
Comment vos amis vous décriraient ils ? 

Mes amis diraient que je suis fiable, blagueur, intelligent. J’ai de multiples talents, certainement parce que je manque d’attention. Je peux aussi être calme.

 
Comment décririez vous votre style vestimentaire ? 

Je crois que j’aime ce qui est confortable, je crois que je suis un peu rock et confortable, streetwear et confortable.

 
Est-ce que vous avez un faible pour les filles qui sont blondes et plantureuses, brunes et mignonnes, sportives et bronzées ou intelligentes et timides ? 

Je n’ai pas de type de filles. J’aime les filles jolies, intelligentes et marrantes.

 
Dans quoi allez vous dépenser vos derniers $5 ? 

Probablement un ticket de bus pour rentrer de là où je serai.

 
Comment passez vous vos week-ends habituellement ? 

Entouré de musique et des gens que j’aime.

 Y a-t-il quelqu’un que vous aimeriez rencontrer ? 

En fait j’aimerai beaucoup rencontrer Al Gore en ce moment.

Dans cinq ans, où serez vous ? 

Sur une plage, quelque part en Australie.

 

 

Source : CLEO Culture Pub